Contrairement à l’image qu’on peut en avoir (surtout si on est fan de foot depuis les années 70), Leeds est aujourd’hui une cité fort agréable, située au nord de l’Angleterre. Une fois qu’on a traversé sa banlieue industrielle, on découvre un centre-ville très moderne et animé, en permanente ébullition culturelle.
C’est là que se déroulera, du 5 au 20 novembre, le Leeds International Film Festival qui fêtera cette année sa 28e édition.
Son programme, très complet, comptera plusieurs films belges francophones, de genres très divers. Point commun? Une certaine forme d’irrévérence. Une aptitude bien de chez nous à faire un pied de nez aux conventions et à la bien-pensance.
Pili Groyne, déjà vue dans Deux Jours, une nuit, est formidable dans Alleluia. Elle est la vedette du prochain film de Jaco Van Dormael, Le Tout nouveau testament.
Après ses prestigieuses sélections à Cannes et Toronto, puis ses triomphes à Austin (Texas) et à Sitgès où il a décroché le Méliès d’or du meilleur film fantastique européen 2014, Alleluia, le film de Fabrice du Welz fera escale dans le Yorkshire. Au même moment, cette dérive onirique et meurtrière sortira sur nos écrans: le 12 novembre pour être tout à fait précis.
La Belgique alignera aussi à Leeds un documentaire, AIDependance (Fatal Assistance, en anglais) de Raoul Peck. Le film analyse sans complaisance les dessous de l’aide humanitaire en Haïti.
Deux courts métrages de chez nous seront également à l’affiche : Raconte-moi des salades, d’Olias Barco, comédie sociale et culinaire déjà présentée à Berlin en début d’année et le somptueux The Dancing d’Edith Depaule, projeté pour la première fois en festival au FIFF namurois.
En 1971, une formation belge avait mis en déroute la grande équipe de Leeds United, alors engagée en coupe d’Europe. Tout le monde là-bas se souvient encore du Lierse et de son tonitruant passage en terres anglaises.
43 ans plus tard, ce sont les cinéphiles locaux qui risquent à leur tour d’être secoués par la venue de la Belgian team.