Boule et Bill, clap Première

Ce dimanche, le Kinépolis-Imagibraine accueillait les premières belges de Boule et Bill. Malgré l’après-midi printanière qui aurait pu pousser le public dans les parcs et forêts avoisinants, deux salles étaient bondées par des dizaines d’enfants, souvent en bas âge, accompagnés de leurs parents.

 

 

 

 

Quelques invités avaient fait le déplacement, histoire de prendre la température à une semaine de la sortie officielle du film. Avec leur deuxième long métrage,  Alexandre Charlot et Franck Magnier jouent gros. Imogène MacCarthery, leur premier essai, a tellement emballé les producteurs qu’on leur a confié les rênes de ce projet ambitieux au fort potentiel commercial. Un film tourné en partie en Belgique et emmené par un gamin de Soignies.

 

 

Il était une fois un petit garçon qui rêvait d’avoir un chien. Comme tous les petits garçons… Son père ne veut rien entendre, mais avec la complicité de sa mère, il parvient à faire entrer dans la famille un cocker roux comme lui, sympatoche en diable, mais gaffeur. Le duo est formé, Boule et Bill viennent de naître au cinéma.

 

Contrairement à ce que laissait craindre un premier trailer un peu… cabotin, le film est plutôt fidèle à l’univers de Roba. Pendant la vision, quelques libertés peuvent intriguer, mais à l’issue du film, grâce à un twist fort amusant, tout rentrera dans l’ordre. Comme un Promotheus avec la saga Alien, ce Boule et Bill est en quelque sorte le prequel de la série, sa genèse pour parler français, justifiant tous les petits décalages pour mieux les assumer. Autres points forts : le design rétro qui touchera les quadras nostalgiques et une animation tellement réussie qu’elle passe inaperçue.

 

 

Dès son annonce, le casting avait surpris. Le couple inédit à l’écran composé de Marina Fois et Franck Dubosc allait-il fonctionner de façon crédible? Plutôt oui. Ces deux-là se complètent harmonieusement. Autre bonne nouvelle: Frank Dubosc ne (sur)joue pas de ses tics habituels. On pourrait même le trouver parfois un peu trop réservé, c’est dire.

 

 

La touche belge du film a été apportée par Nexus Factory. Serge de Poucques et Sylvain Goldberg, les parrains de Dead Man Talking, sont désormais spécialisés dans la coproduction avec la France (Les Tribulations d’une Caissière, Hollywoo…) Ils ont amené chez nous le tournage du long métrage et une partie de sa postproduction.

 

 

L’implication de Nexus a sans doute aussi favorisé l’arrivée au cinéma du jeune Sonégien Charles Crombez qui débute ici sur grand écran dans un rôle clef. Avec sa frimousse mutine et sa chevelure rousse, le petit Boule occupe une place, certes moins centrale que dans la bande-dessinée, mais néanmoins capitale. Une formidable opportunité pour une première expérience.

 

À ce stade, nul ne sait encore si Boule et Bill deviendra une franchise comme Astérix ou (plus proche dans l’esprit) comme Le Petit Nicolas et Ducobu, déjà décliné dans deux longs métrages. Cela dépendra bien sûr du succès en salles. Les avant-premières de ce dimanche augurent en tous cas d’une vraie curiosité autour du projet.

 

[photos de l’avant-première Philippe Pierquin/Cinevox 2013]

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