Cannes 2014 : comme un paquet de frites sans mayo…

Samedi 24 mai 2014, 19h.
Nous sommes fébriles et nerveux, réunis dans une salle de cinéma pour vivre La Nuit du Palmarès. Il y a ici, pas mal de jeunes acteurs belges, des réalisateurs, des producteurs, des spectateurs passionnés de cinéma, tout simplement. Amener un bout de Cannes dans quinze salles belges est une idée géniale (de nos patrons 😉 ),  couronnée de succès. À Bruxelles, l’évènement est sold out depuis hier !

 

Nous sommes ici pour profiter de la magie, pour partager un peu d’émotion aussi, guettant les visages sur l’écran, tentant d’apercevoir nos compatriotes qui nous ont offert deux films formidables (qu’on va découvrir après la cérémonie) et qu’on serait ravis de les voir distingués.
Même si on sait que la subjectivité d’un jury reste forcément imprévisible. Dans un sens ou dans l’autre… C’est la règle et personne ne songera à la contester. .

 [Photo : ©  Maryline Laurin]

 

Laura Wandel sera la première à être fixée sur son sort. À l’invitation de Lambert Wilson qui restera comme un des maîtres de cérémonie les plus toniques qu’on ait vu sur la Croisette, le cinéaste iranien Abbas Kiarostami révèle déjà le nom des lauréats de la section court métrage.

La Palme d’or revient à Leidi de Simón Mesa Soto

 

 

 

Pour les longs métrages, la liste des distinctions est plus conséquente.
Comme un film ne peut remporter qu’une récompense et que les prix sont remis par ordre croissant d’importance, le suspense est double : il vaut mieux être nommé le plus tard possible… au risque de ne pas être nommé du tout.

 

Cela dit, il y a pour gérer le suspense, un autre paramètre qu’on ne peut pas négliger : les réalisateurs qui seront honorés ce soir ont tous été rappelés à Cannes pendant la journée. Et même si on n’a pas eu de confirmation officielle, on murmure depuis des heures que les frères ne sont pas revenus à Cannes et que la toujours merveilleuse Julianne Moore raflerait le prix d’interprétation ce qui mettrait un terme aux rêves belges et à la belle série ininterrompue des frères. C’est la vie…

 

Mais trêve de suspense, voici la liste des prix qui vient ponctuer ce 67e Festival de Cannes

 

Le prix d’interprétation féminine : Juliane Moore pour Maps to the Stars de David Cronenberg

Le prix d’interprétation masculine : Thimothy Spall dans MIster Turner de Mike Leigh

Le prix du scénario aux auteurs de Leviathan

Le prix de la mise en scène : Bennett Miller pour Foxcatcher

 

 

Le prix du Jury : Xavier Dolan pour Mommy que tout le monde voyait Palme d’Or et à Jean-Luc Godard pour Adieu au langage

Le Grand prix à Alice Rohnwachter pour Le Meraviglie dont l’interprète masculin principal est notre compatriote Sam Louwyck.

 

 

Et au bout du suspense, la Palme d’or revient à Nuri Bilge Ceylan pour son film fleuve (3h16) Sommeil d’hiver.

 

 

Un beau palmarès, mais hélas pas grand chose pour les Belges donc, à l’heureuse exception du merveilleux Sam Louwyck indirectement récompensé. Au bout du compte, on a un peu la sensation d’avoir en main un beau gros sachets de frites, mais sans sel et sans mayo.

Ce n’est évidemment que partie remise.

L’an prochain Joachim Lafosse et Bouli Lanners auront des films à présenter aux sélectionneurs. Et la belle aventure recommencera…

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