Raphael Balboni et Ann Sirot débutent cette semaine le tournage d’Une vie démente avec Jo Deseure, Jean Le Peltier et Lucie Debay.
On connait déjà l’univers fantaisiste d’Ann Sirot et Raphaël Balboni, déployé jusqu’ici dans leurs courts métrages, largement diffusés. Dans Avec Thelma, Jean Le Peltier (déjà lui) et Vincent Lecuyer devaient s’occuper malgré eux de la très jeune Thelma, dont les parents étaient bloqués par un célèbre volcan islandais. Ils déployaient des trésors d’imagination et de bienveillance pour accueillir la jeune enfant.
Lucha Libre mettait en scène un couple en pleine discussion, discussions archivées, dansées, chantées, théorisées, powerpointées et même catchées… On retrouvait là encore Jean Le Peltier, fidèle compagnon des cinéastes.
Aux côtés de Jean Le Peltier donc, on retrouvera la comédienne Jo Deseure, découverte par beaucoup dans Un homme à la mer, ou encore Lucie Debay, vue récemment dans Nos batailles et que l’on verra bientôt dans The Barefoot Emperor, la suite de King of the Belgians.
Dans Une vie démente, on suit Alex, la trentaine et sa mère, Suzanne, une soixantenaire élégante et charismatique, directrice d’un centre d’art contemporain à Bruxelles. Mais petit à petit, Suzanne se met à faire de sacrées conneries.
Un jour, chez le neurologue, Alex comprend pourquoi : elle a contracté une maladie neurodégénérative fatale qui affecte son comportement, la démence sémantique. Suzanne vole des voitures, coupe les cheveux de ses voisins dans leur sommeil, fabrique ses propres billets de banque pour aller s’acheter des clopes. Elle passe du statut de Maman à celui du gamin ingérable. Et c’est Alex et sa compagne Noémie qui doivent faire les parents.
Comme dans certains de leurs courts métrages, les cinéastes souhaitent expérimenter tant en termes d’écriture que de fabrication. Le film fait partie des projets soutenus par le Centre du Cinéma de la Fédération Wallonie Bruxelles dans le cadre de l’appel à projets de production légère.
On parlait ici récemment de Fils de plouc, de Lenny ou Harpo Gruit, ou encore Losers Revolution de Thomas Ancora et Grégory Beghin. Les contraintes de temps et de moyens seront mises à profit par les auteurs pour créer un film resserré autour des lieux du quotidien de Suzanne et ses proches, au plus près des mots qui lui échappent.
Une vie démente est produit par Hélicotronc, à qui l’on doit récemment les deux saisons de La Trêve, mais aussi Sonar de Jean-Philippe Martin, ou encore Un homme à la mer de Géraldine Doignon.