Fiffement vendredi !

La Belgique ne manque pas de festivals de cinéma, de toutes tailles, visant chacun un genre ou un type de films plus ou moins particulier et précis: l’animation (Anima, la référence), les courts métrages, le cinéma belge (Moustier et Bruxelles avec son BeFF), le fantastique bien sûr (indétrônable BIFFF), le cinéma européen (Virton), méditerranéen (Bruxelles encore), mais aussi le cinéma policier, l’amour toujours, la nature, etc.

Au rayon des manifestations plus généralistes, Bruxelles propose le Brussels Film festival en juin et la Flandre avance le FFO ostendais en septembre et le Film Fest Ghent en novembre. La liste n’est même pas exhaustive.

 

Mais à la fin du mois du septembre, quoi qu’il se passe ailleurs, les yeux des cinéphiles francophones sont inévitablement braqués vers la capitale de la Wallonie. Chaque année, le FIFF, Festival International du Film Francophone de Namur offre une radioscopie enivrante du cinéma francophone, belge, français, québécois, suisse, africain… sans œillères et sans frontières.

 

C’est ici que naissent parfois des légendes : on se souvient notamment du bruissement qui accompagna les avant-premières d’Intouchables, alors inconnu, pendant l’édition 2011 et du triomphe public de Dead Man Talking l’an dernier qui annonçait les prix du même type qu’allait récolter le film de Patrick Ridremont dans d’autres manifestations à l’étranger, jusqu’à sa victoire au Magritte du premier film, également décidée par les spectateurs.

 

 

Cette année, le FIFF propose une 28e édition tout aussi riche et variée qu’à l’habitude, ne se cantonnant naturellement pas à la programmation de longs métrages. Les organisateurs multiplient les événements pendant toute la semaine, accueillent des dizaines d’invités, alignent les soirées festives.

Quand le soleil est de la partie, le FIFF est un petit Cannes sur Meuse, l’amidon en moins. Le public en plus. Car ici les spectateurs non professionnels sont les bienvenus et ils ne se privent pas pour garnir toutes les salles pendant la semaine. Le prix du pass est hyper démocratique. Beaucoup en profitent (on peut l’acheter ici)

 

Nouveauté de l’année, le FIFF s’offre des applications très réussies pour smartphones et tablettes qui vous permettront de savoir ce que vous pouvez y faire jour après jour et même d’agencer votre agenda sur place. Un exercice souvent périlleux pour les festivaliers tant les projections et animations sont nombreuses. Pour la version android, voyez ici. Pour les Apple maniacs, c’est .

 

 

Le FIFF version 2013 s’ouvrira donc vendredi 27 avec les trois heures de la Palme d’Or du récent Festival de Cannes, La vie d’Adèle, en présence du réalisateur. Il se clôturera une semaine plus tard avec le très attendu Les Âmes de papiers, jamais projeté en public jusqu’ici.

Le nouveau long métrage de Vincent Lannoo que Cinevox a présenté sur les grands écrans sous son titre de travail Six Pieds sur Terre (ICI) réunit Stéphane Guillion, Pierre Richard, Jonathan Zaccaï et Julie Gayet. Il se profile comme un buddy movie et un conte de Noël doublé… d’une comédie romantique. Le scénario était riche et alléchant, les premières images que nous avons vues donnaient diablement envie d’en découvrir plus. Impatience !

Bien sûr, Vincent Lannoo, l’armoire à glaces du cinéma belge, infatigable pèlerin, sera sur place. Tout le monde se fait un plaisir de le retrouver après son passage très remarqué l’an dernier où il était venu proposer le sulfureux Au Nom du Fils, toujours en tournée intergalactique à l’heure qu’il est (le film était projeté à L.A. cette semaine encore).

 

 

Entre ces deux pôles, entre le 27 septembre et le 4 octobre, beaucoup d’avant-premières et d’exclusivités. Notamment, pour ce qui nous intéresse plus particulièrement, sept longs métrages de fiction belges qui affronteront Les Âmes de Papier dans le cadre du prix Cinevox remis au meilleur film belge (article à suivre) et une pleine journée de courts métrages tournés chez nous (samedi 28).

Il y en aura vingt-quatre au total où nous avons très arbitrairement pointé le Partouze du brillant Matthieu Donck qui nous avait épatés avec Torpedo.

 

Mais les bonnes surprises seront forcément nombreuses : c’est même la règle du genre.

Il y aura aussi une compétition de clips (le 2), un focus sur le 7e art flamand avec des courts métrages et des longs, tous peu vus chez nous, le désormais traditionnel Osez le cinéma belge où les producteurs et réalisateurs viendront nous pitcher leurs projets en cours, etc.

De quoi, perdre, sinon la tête, au moins le sens du quotidien le temps d’une parenthèse enchantée.

 

 

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