Le Monde nous appartient, deuxième long métrage de Stephan Streker a été présenté hier au 39e Film Festival Gent. Une avant-première prestigieuse puisque Gand voulait absolument le film et que la production a dû opérer un choix douloureux entre cette manifestation et le Festival International du Film Francophone de Namur où le film était attendu, voire espéré.
Opter pour Gand était semble-t-il un excellent calcul. Outre le fait que cette démarche reste originale pour une oeuvre francophone et ne devait donc pas passer inaperçue, le Festival de la Cité des Comtes affichait deux gros atouts : Le FFG étant un des évènements phare en matière de musique de film, la présence au générique d’Ozark Henry, une énorme star au nord du pays ne pouvait laisser personne indifférent. Le très sympathique musicien eut ainsi l’occasion de jouer hier quelques morceaux au piano avant la projection du film.
[Toutes les photos par Luk Monsaer]
Et puis, on le sait les Flamands sont très friand d’un cinéma d’auteur à haute valeur esthétique. L’Envahisseur de Nicolas Provost y a été accueilli à bras ouverts et de toute évidence Le Monde nous Appartient s’inscrit dans cette veine : un cinéma décomplexé qui n’a pas peur des belles images et d’une recherche visuelle qui irrite encore parfois plus au sud.
Patrick Duynslaeger et Stephan Streker [Toutes les photos par Luk Monsaer]
En séduisant le public gantois, Le Monde nous appartient s’est sans doute ouvert une voie vers une diffusion commerciale au nord de la frontière linguistique, ce qui est un luxe inconcevable pour la plupart des réalisateurs francophones. Affaire à suivre…
Une autre photo très sympa signée par Luk Monsaer. On y coit Ymanol Perset, Ozark Henry, Stephan Streker, Cincent Rottiers , reda Kateb, mais aussi deux des producteurs qui montent : Michael Goldberg à l’avant-plan et Boris Van Gils à droite. Avant le film de Stephan Streker, ils avaient déjà produit « Viva Riva » et seront aux commandes pour le retour de Benoit Mariage début 2013.