Virginie Efira, Sainte Vierge pour Paul Verhoeven

Vous avez vu l’info qui agite la toile depuis hier? Paul Verhoeven va à nouveau faire tourner Virginie Efira, qui avait déjà un petit rôle dans Elle, dans un projet bien entendu sulfureux, intitulé Blessed Virgin (La Sainte Vierge), dont on devrait sans aucun doute voir l’affiche fleurir le long des allées du Marché du Film lors du Festival de Cannes.

 

 

 

Après Isabelle Huppert dans Elle, qui a valu à l’actrice française une pluie de Prix et nominations on ne peut plus prestigieux, le réalisateur hollandais recrute donc à nouveau une actrice francophone pour son prochain projet, une adaptation de Sœur Benedetta, entre sainte et lesbienne de Judith C. Brown, paru dans les années 80, une biographie romanesque, basée sur des archives relatant le procès d’une abbesse qui « se prétendait mystique et se révéla femme de mauvais renom ». Un personnage au parcours sulfureux pour l’époque donc, un parcours dont on se doute bien que le réalisateur ne compte pas l’édulcorer. De Showgirls à Blessed Virgin/ Sainte Vierge, Verhoeven promet un nouveau portrait de femme qu’on imagine volontairement fort et sans détours. La pré-affiche dévoilée par le producteur laisse peu de doutes (si’l en restait).

 

 

C’est donc la comédienne belge qui tiendra le haut de l’affiche, pour une troisième adaptation en peu de temps d’ailleurs, puisqu’elle tournera dans les semaines qui viennent dans Un amour impossible, l’adaptation par Catherine Corsini du bouleversant roman autobiographique de Christine Angot, où elle jouera la mère à la fois adorée et incomprise de la narratrice, puis dans l’adaptation par Joachim Lafosse de Continuer, roman de Laurent Mauvinier, une adaptation dont elle est d’ailleurs en partie à l’origine via la structure de production qu’elle vient de co-fonder.

 

Le changement de cap pour la comédienne est évident. Celle qui s’étonnait récemment dans Studio d’avoir déjà joué dans pas moins de 18 comédies romantiques en moins de 10 ans y confiait également sa soif d’émancipation, de rôles nouveaux, une soif en partie étanchée par la confiance de Justine Thriet, et le rôle de Victoria qui semble avoir ouvert les yeux de la critique et du grand public sur le talent protéiforme de l’actrice, et lui a valu une première nomination aux César, et un Magritte de la Meilleure Actrice. La carrière de la comédienne, qui voguait déjà haut, semble s’envoler un peu plus encore dans des sphères toujours plus hautes.

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