En Belgique, l’actualité des sorties est d’un calme cosmique. Pour dénicher un film franchement estampillé Cinevox, il faudra attendre le 28 août. On découvrira alors Marie Gillain aux prises avec la bonne société du début du XXe siècle qui ne considère pas d’un bon œil le combat d’une jeune veuve pour électrifier le domaine dont elle a hérité, tentant ainsi de concrétiser le rêve de feu son époux. Landes est le premier long métrage du jeune réalisateur français François-Xavier Vivès. Il est coproduit chez nous par le cinéaste Alain Berliner.
Deux semaines plus tôt, le 14, on découvrira avec curiosité The Congress, deuxième long métrage d’Ari Folman après l’étonnant Valse avec Bachir. The Congress n’est pas qu’une « simple » coproduction belge justifiée par un montage financier intéressant. Depuis le début, Diana Elbaum soutient le projet à bout de bras. Entre Chien et Loup y est totalement impliqué et a permis à deux sociétés belges de collaborer à la réussite artistique du long métrage: le studio Walking the Dog a travaillé à l’animation tandis que Mikros Images Liège planchait sur les Effets Spéciaux. Une vraie curiosité donc…
D’ici là, rien de très nouveau à signaler. Je suis supporter du Standard, Sous le Figuier, et Le Grand Méchant Loup qui nous offre un grand festival Poelvoorde sont toujours projetés ici et là. Comme le pétillant Joséphine qui confirme que les producteurs français s’intéressent de plus en plus à Charlie Dupont. Cliquez sur les liens ils vous emmèneront vers des articles et vidéos que nous avons publiés sur ces films. Pour les salles et les horaires, n’hésitez pas à aller voir le site de notre partenaire Cinenews.
Ceux qui profitent de leurs vacances en France, ou les cinéphiles français qui sont de plus en plus nombreux à nous suivre au quotidien (statistiques faisant foi), auront beaucoup plus d’occasions de se baigner dans quelques délicieux oasis belges.
Dès ce mercredi, sort chez nos voisins, Chez nous c’est trois, histoire d’une réalisatrice dans une mauvaise passe qui part en province pour y présenter l’un de ses premiers films. Noémie Lvovski (Camille Redouble) campe cette cinéaste qui va croiser dans son périple une assistance dynamique, notre Marie Kremer, et son vieil amour de jeunesse incarné par un certain Stephan De Groodt. Vous pouvez découvrir ICI la bande-annonce.
La semaine suivante, l’Hexagone s’offre une séance de rattrapage avec les sorties simultanées de deux films belges pour le moins atypiques: Le Grand Tour et La Cinquième Saison.
Dans Le Grand Tour, une fanfare amateur emmenée par son président s’est donné rendez-vous sur la place d’un petit village ardennais un beau jour d’été. Ils sont dix amis, tous quadras. Pour s’éclater ensemble, ils ont décidé de se rendre au «carnaval du monde» de Stavelot qui n’a lieu qu’une fois tous les dix ans. Leur groupe effectuera le trajet de 4 jours à travers bois, à la boussole, sac au dos et instruments en bandoulière, en rang par trois derrière les étendards. Ça, c’est pour le principe. Car si l’heure du départ est fixée, celle d’arrivée reste floue…
Docu-fiction totalement décalé, le Grand Tour n’est pas qu’une ode à la bière et aux délires entre potes. C’est surtout un film rock’n’roll qui fait sortir le spectateur des sentiers (re)battus.
A priori, La Cinquième Saison semble très différent. Expérience esthétique et sensorielle, trip new age ou plutôt sans âge, le nouveau long métrage atypique de Peter Brosens et Jessica Woodworth (voir la bande-annonce ICI) a remporté à la Mostra de Venise l’Arca CinemaGiovani du meilleur film remis par un jury de jeunes cinéphiles et le Green Drop Best Environmental Film Award.
La simultanéité des sorties de ces deux films est sans doute accidentelle, elle n’en est pas moins frappante : si on enchaîne les Le Grand Tour et la Cinquième Saison, on se rendra vite compte qu’ils ont un trait commun au-delà de leur liberté de langage et de la présence d’acteurs amateurs : ils revendiquent clairement une autre voie.
C’est le 31 juillet déjà, que sortira en France Landes avec Marie Gillain (voir début de l’article). Un premier test public d’importance pour ce long métrage historique qui récolte pour l’instant de belles louanges à l’occasion des avant-premières proposées ici et là. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à aller jeter un coup d’œil sur le magnifique site Internet réalisé par les belges de Creaxial (ICI).
La semaine suivante, le 7 août, les cinéphiles français ont rendez-vous avec un autre de nos acteurs talentueux, un acteur méconnu chez nous aussi, même s’il est liégeois et que nous lui avons déjà consacré un focus (à voir ICI). Ce jour-là, Mehdi Dehbi, puisque c’est de lui qu’il s’agit, sera carrément la tête d’affiche de Je ne suis pas mort de Mehdi Ben Attia aux côtés de Maria de Medeiros. Vous pouvez déjà découvrir ICI la bande-annonce de ce film étrange dans lequel Mehdi campe Yacine, brillant étudiant en sciences politiques d’origine modeste qui obtient un soutien inattendu de la part de Richard, son professeur de philosophie politique. Celui-ci propose notamment de l’aider à décrocher un stage à l’Élysée. Mais une nuit, Yacine se réveille paniqué. Il n’est plus tout à fait lui-même…
Un programme consistant et alléchant, non?