Les Prix Lumières sont plus ou moins l’équivalent français des Golden Globes américains pour le septième art. Organisée dans le cadre des 15es rendez-vous du cinéma français à Paris, organisés par UniFrance du 15 au 21 janvier 2013, cette cérémonie récompensera les talents du 7e Art français et francophone de l’année 2012. Les trophées seront remis à Paris par la presse étrangère ce 18 janvier 2013.
Pour cette 17e édition, A Perdre la Raison est en nommé dans la catégorie du meilleur film francophone. De Rouille et d’Os truste par ailleurs les citations dans la plupart des catégories. Et Jérémie Rénier est aussi de la partie, cela va de soi.
Créés en 1995 par le journaliste américain Edward Behr et le producteur français Daniel Toscan du Plantier, ces Prix Lumières de la critique internationale sont attribués aux meilleurs films du cinéma français (ou francophones) de l’année précédente. C’est l’Académie Lumières qui les désigne par vote. Cette institution réunit plus de 200 des journalistes internationaux en poste à Paris et se donne pour objectif de susciter leur intérêt pour le 7e Art français.
Majoritairement financé en Belgique (par Versus), A Perdre la Raison ne pouvait pas concourir dans les catégories franco-françaises. Le drame de Joachim Lafosse a, par contre, une réelle chance de remporter le trophée dans la catégorie « Meilleur film francophone ». À moins que Laurence Anyways du Canadien Xavier Dolan ne concentre une partie des votes anglo-saxons? À suivre. Intéressante opposition de style en tous cas. Dans cette catégorie, l’an dernier, Le Gamin au Vélo et Les Géants s’étaient incliné devant Incendies de Denis Villeneuve.
En 2009, Le Silence de Lorna des frères Dardenne avait remporté le prix dans la catégorie « Meilleur film francophone »
De Rouille et d’Os qui est une coproduction majoritaire en France (et donc minoritaire en Belgique par la grâce des Frères Dardenne et de Delphine Tomson des films du fleuve) va se frotter une nouvelle fois à son grand adversaire cannois, Amour de Michael Haneke.
Toujours en 2009, Yolande Moreau était sacrée « Meuilleure Actrice » pour Séraphine
Le mélo de Jacques Audiard est nommé dans la catégorie « meilleur film », « meilleur réalisateur », meilleure actrice » (Marion Cotillard), « meilleur scénario »… et « meilleur acteur » bien sûr.
Dans cette section, Matthias Schoenaerts a deux concurrents sérieux. Jean-Louis Trintignant et… Jérémie Rénier pour son ébouriffante personnification de Claude François.
Deux acteurs belges sur cinq noms avancés. Classe, non?
En 2010, Pauline Étienne est élue « meilleur espoir » pour le rôle de Laure pour le superbe « Qu’un seul tienne et les autres suivront » (à rattraper si ce n’est déjà fait)
Voici la liste de tous les nominés pour cette édition 2013
Meilleur film
Amour de Michael Haneke
De rouille et d’os de Jacques Audiard
Camille redouble de Noémie Lvovsky
Holy Motors de Leos Carax
Les adieux à la reine de Benoît Jacquot
Meilleur réalisateur
Jacques Audiard pour De rouille et d’os
Leos Carax pour Holy Motors
Michael Haneke pour Amour
Noémie Lvovsky pour Camille redouble
Cyril Mennegun pour Louise Wimmer
Meilleur scénario
Jacques Audiard et Thoma Bidegain pour De rouille et d’os
Leos Carax pour Holy Motors
Benoît Jacquot et Gilles Taurand pour Les adieux à la Reine
Noémie Lvovsky, Maud Ameline, Pierre-Olivier Mattei et Florence Seyvios pour Camille redouble
Valérie Zenatti et Thierry Binisti pour Une bouteille à la mer
Meilleure actrice
Marion Cotillard pour De rouille et d’os de Jacques Audiard
Catherine Frot pour Les saveurs du palais de Christian Vincent
Noémie Lvovsky pour Camille redouble de Noémie Lvovsky
Corinne Masiero pour Louise Wimmer de Cyril Mennegun
Emmanuelle Riva pour Amour de Michael Haneke
Meilleur acteur
Guillaume Canet pour Une vie meilleure de Cédric Kahn
Denis Lavant pour Holy Motors de Leos Carax
Jérémie Renier pour Cloclo de Florent Emilio Siri
Mathias Schoenaerts pour De rouille et d’os de Jacques Audiard
Jean-Louis Trintignant pour Amour de Michael Haneke
Meilleur espoir féminin
Agathe Bonitzer pour Une bouteille à la mer de Thierry Binisti
Judith Chemla, Julia Faure et India Hair pour Camille redouble de Noémie Lvovsky
Izia Higelin pour Mauvaise fille de Patrick Mille
Sofiia Manousha pour Le noir (te) vous va si bien de Jacques Bral
Soko pour Augustine d’Alice Winocour
Meilleur espoir masculin
Clément Métayer pour Après mai d’Olivier Assayas
Stéphane Soo Mongo pour Rengaine de Rachid Djaïdani
Pierre Niney dans Comme des frères d’Hugo Gélin
Mahmoud Shalaby pour Une bouteille à la mer de Thierry Binisti
Ernst Umhauer pour Dans la maison de François Ozon
Meilleur film francophone (Hors de France)
À Perdre la raison de Joachim Lafosse
Laurence Anyways de Xavier Dolan
La pirogue de Moussa Touré
L’enfant d’en haut de Ursula Meier
Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau